Une alliance entre agriculteurs et chasseurs
Vous avez des interrogations ou vous aimeriez proposer votre terrain ?
L’équipe de Mirador, en collaboration avec l’UPA, met à votre disposition le service d'une biologiste qui vous aidera à établir la meilleure stratégie pour répondre à vos besoins et vos questionnements.
Contactez-nous →Des agriculteurs et des chasseurs s'allient en Estrie dans le cadre d'un projet de l'UPA
Des pertes importantes
Rémi Guay a acheté sa ferme en 2015. « Étant un producteur en démarrage, je ne peux pas me permettre de semer 25 % de maïs de plus ou 25 % de blé de plus pour arriver à avoir un rendement », illustre-t-il. « C’est déjà dur de gagner sa vie en agriculture », déplore le producteur. Il cultive aussi des céréales d’automne, du trèfle et de la luzerne.
« C’est comme si j’avais accepté que 20 de mes vaches se promènent sur ma ferme en continu, à l’année [en mangeant] sans arrêt », explique-t-il, en descendant de son tracteur vert.
L’Estrie est aux prises avec une surpopulation des cerfs de Virginie sur son territoire depuis plus d’une décennie. La densité des bêtes peut s’élever à plus de 15 cerfs par kilomètre carré dans la région, alors qu’elle devrait être de 5 individus par kilomètre carré, précise le Ministère.
Le dossier de la surpopulation des cerfs préoccupe la région depuis des années, indique Guillaume Dame, vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de l’Estrie. « Il y a un buffet à volonté » pour les cerfs sur les terres agricoles, dont les producteurs déplorent le surbroutage, souligne M. Dame.
Un projet commun au secours des agriculteurs
L’idée vient du technicien de la faune François Pelletier. Depuis 2018, son entreprise, Gestion Agrofaune Estrie, offre un service de prédation. Il organise des journées de chasse encadrée sur les terres des producteurs agricoles intéressés. Depuis deux ans, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs participe au projet.
Les chasseurs amateurs se rendent sur des terres où se trouvent déjà des caches et des appâts, installés par des guides, aussi techniciens de la faune, qui participent au projet.
“On ne veut pas l’éradication du cerf de Virginie. On veut juste une meilleure cohabitation avec les producteurs.” -Guillaume Dame, vice-président de l’Union des producteurs agricoles de l’Estrie
Source: La Presse